« Trop aiguë. » « Bizarre« . « Trop timide« .
Quand on entend sa voix – que ce soit sur le film des vacances ou sur son répondeur, il est rare qu’on l’aime pas (sa voix, pas le répondeur, voyons). Parce qu’elle ne ressemble pas à celle qu’on entend dans sa tête. Et parce qu’en plus, elle ne correspond pas à ce qu’on imagine que devrait être « une belle voix ». C’est dommage de ne pas aimer sa voix. Parce que c’est bien la nôtre. Et c’est dommage si on n’a pas une belle voix. Parce que bien placée, la voix a de vrais pouvoirs…
Le pouvoir de la voix
Vous avez sans doute en tête un acteur avec une voix profonde et chaude, un orateur charismatique qui envoûte les salles avec sa voix. La voix peut captiver, séduire, motiver, calmer… Elle permet d’être écouté lorsqu’on intervient en public; elle confère du charisme, de l’autorité, …
La voix est donc un instrument des plus importants dans nos relations humaines. Et malheureusement, on n’apprend pas à l’école à bien s’en servir. Car, oui, on peut apprendre à s’en servir. On peut apprendre à enrichir le timbre de sa voix, à bien la placer, à lui donner de la chaleur, on peut apprendre à avoir une voix qui porte… Et en plus, on peut l’apprendre avec quelques exercices simples. Ca vous dit ?
Les exercices
Voici quelques exercices proposés par un coach de la voix, Jean Sommer. Artiste de variété, il s’est re-converti et aide aujourd’hui journalistes et grands dirigeants à prendre la parole en public. Il tient un blog et publie de nombreuses vidéos de conseils très pratiques. que je vous invite à découvrir plus bas. Je vous recommande de les découvrir avec vos enfants. Car, pourquoi attendre pour travailler leur voix ?
Voici les principaux conseils que je retiens :
- desserrer les mâchoires. Nous vivons, sans le savoir, les mâchoires contractées. Le premier exercice consiste donc à laisser aller ses mâchoires, voire bâiller pour les détendre avant de prendre la parole. Nous aurons une parole plus libre.
- le son doit vibrer en nous, pas être expulsé vers l’avant. On a tendance à vouloir, pour se faire entendre, faire partir le son vers l’extérieur, ce qui étrangle notre gorge et nous fait monter dans les aigus et les voix de tête. Pour avoir une voix chaude, il faut au contraire faire vibrer notre cage thoracique, un peu comme un instrument de musique. Un petit exercice simple consiste à s’entrainer avec les sons mmmm et aaaaahhhh en sentant vibrer de plus en plus notre corps.
- respirer amplement. De la même manière que nous contractons les mâchoires sans nous en rendre compte, nous respirons plutôt « haut » dans notre corps, avec de petites inspirations du thorax et de petites expirations. Cela ne permet pas de produire des sons amples. Les exercices consistent donc à prendre conscience de cette respiration, et à pratiquer des mouvements d’inspiration et d’expiration plus amples. Rire à gorge déployée est aussi un très bon exercice de souffle.
- travailler sa diction en travaillant toutes les muscles de sa mâchoires. Car, on l’oublie, parler est un travail musculaire. Or, on oublie souvent de faire fonctionner tous nos muscles, car on a pris l’habitude de n’en faire fonctionner que le minimum. Pour obtenir une voix puissante, il convient de faire fonctionner le maximum de muscles. Pour cela, s’entrainer à parler à voix basse est un exercice très puissant. En parlant à voix basse, on est contraint d’ouvrir les traits du visage, d’articuler d’autant plus avec le visage.
- prendre son temps. On oublie qu’une prise de parole impactante est celle qui prend du temps. Prendre son temps de respirer et de se « recentrer » avant de prendre la parole, prendre son temps de faire des pauses. D’accélérer le rythme mais aussi de le ralentir.
Pour aller plus loin, découvrez le fabuleux site web de Jean Sommer. Voici quelques exemples de vidéos pour vous donner envie :
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Merci bien pour cette publication. J’en avais vraiment besoin, puisque je suis également un chanteur de variétés.
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