Notre cerveau aime rester dans sa zone de confort.
Comme j’ai déjà eu loisir de l’expliquer sur ce blog, cela s’explique par la quantité d’informations que le cerveau doit traiter en permanence, et la quantité d’énergie que cela requiert.
Or, la fonction principale du cerveau est d’identifier les risques pour nous préserver du danger.
Il n’a donc pas la capacité de tout analyser en permanence… Il est obligé de tenir pour acquis certaines informations. Sinon, il serait en surchauffe.
Donc, quand il se trouve en terrain connu, il sait que nous sommes en sécurité. Il n’a donc pas besoin de consommer inutilement de l’énergie à rester sur le qui-vive.
Il se met en mode « routine » et nous pousse à reproduire ce qu’on a déjà fait plusieurs fois.
Apprendre, c’est sortir de sa zone de confort
On peut apprendre en répétant une tâche jusqu’à ce qu’elle devienne automatique.
Comme quand on apprend à jouer un morceau au piano : on va répéter jusqu’à ce qu’on ait le « morceau dans les doigts ».
C’est l’une des deux stratégies que nous utilisons pour apprendre.
Elle est très efficace puisque, comme on l’a vu, le cerveau adoooooore les routines.
Cependant elle ne permet pas beaucoup de souplesse et d’adaptabilité.
Je vais donner un exemple pour que cela soit plus parlant :
On met des enfants face à deux lignes sur lesquelles sont alignées des images de Babar.

Si on leur demande de dire sur quelle ligne il y a plus de « Babar », les enfants vont pointer la ligne la plus longue car, habitués à voir les chiffres symbolisés par des objets alignés dans les manuels scolaires ou sur les murs des classes, ils associent la longueur des rangs à la quantité.
En l’occurrence, ce n’est pas juste. Il y a exactement le même nombre de Babar. Mais, sur la deuxième ligne, on a espacé un peu plus les images.
La stratégie qui consiste à apprendre en répétant une consigne ne fonctionne donc pas toujours.
Comme disait Albert Einstein, « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent« .
C’est pour cela qu’il existe une autre manière d’apprendre. Celle qui permet de rester souple et adaptable : la stratégie de l’inhibition.
C’est celle qui consiste à résister à un automatisme pour « réfléchir ».
Cela nécessite d’apprendre à faire des « crocs en jambe » à notre cerveau pour l’empêcher de prendre des routes trop faciles.
Apprendre à faire des crocs-en-jambe à son cerveau s’entraîne.
Parce qu’on n’a pas beaucoup de temps : il ne faut que quelques millisecondes au cerveau pour prendre une décision !! Le système inhibiteur doit donc s’activer trèèèèès rapidement pour désamorcer les automatismes et enclencher la réflexion…😅
Le jeu « Ni oui ni non » est un jeu excellent pour le cerveau
Comme de nombreuses facultés, apprendre à résister à ses automatismes s’entraine.
Un peu comme vous entraînez votre mémoire et votre concentration, vous pouvez entraîner votre capacité à ne pas choisir l’option la plus évidente.
Jouer à « ni oui ni non » est un très bon entraînement.
Pourquoi ? Parce que que dire « oui » ou « non » sont des automatismes de base.
Éviter de tomber dans le piège va nécessiter d’être très attentif.
C’est parfait pour les enfants comme pour les adultes…
Pas le temps de jouer ? Utilisez n’importe quel prétexte pour proposer ce jeu.
Un de mes collègues a demandé à ses enfants de raconter leurs vacances en jouant au jeu de « ni oui, ni non ».
On peut aussi proposer à notre collègue de bureau de raconter son week-end en jouant.
Chiche ?😜
« Résiste, prouve que tu existes !«
Source : Réfléchir, c’est résister à soi-même
approuvé par les orthophonistes !!
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génial !!! merci pour cette approbation !
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merciiii
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C’est toujours plaisant de lire chacun de tes articles alors merci de prendre le temps d’alimenter ce blog tres sympathique 😀
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Génial, merci Camille d’avoir pris le temps de me laisser ce gentil commentaire qui me va droit au coeur 🙂
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Valérie bonjour !
Je suis vos articles régulièrement et j’adore les propositions que vous nous suggérez mais là….je cale !
« Ni oui ni non ». Pouvez vous me donner un ou deux exemples ?
L’hinibition j’en ai entendu parler, est excellent parait-il et je le crois.
Mais, comment mettre en place le « ni oui ni non » ?!
Merci de bien vouloir m’éclairer !
Cordialement
Corinne Dormoy.
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« Ni oui, ni non », c’est ce fameux jeu des enfants ou l’on n’a ni le droit au mot « oui », ni au mot « non ». Chacun des joueurs s’évertue à trouver des questions qui font que l’autre va, machinalement, répondre « oui » ou « non ». Il y a toujours un moment ou l’un des joueurs relache son attention et se fait pieger 😉
Essayer de jouer à « ni oui, ni non » est donc hyper intéressant car cela sollicite notre cerveau à fond.
Dans cet article, je suggérais d’importer ce jeu d’enfant au bureau (parce que, même adulte, on a bien le droit de jouer » en suggérant de raconter son week end sans dire ni « oui », ni « non ». Ca peut etre drole .
On peut aussi y jouer on donnant d’autres mots interdits. Genre « voiture » ou « dormir » 😉
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Je corrige : l’inhibition !!
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