Astuces à tester Réflexions et analyses

Et si vous placiez un “dos d’âne” dans votre agenda ?

Et si la clé pour être plus efficace… c’était de ralentir ?

Avez-vous déjà eu cette sensation ?

La journée commence à peine et pourtant, vous vous sentez déjà submergé.e : une todolist longue comme le bras, des notifications qui pleuvent, des demandes qui fusent… Vous essayez de tout gérer en même temps, vous passez d’une tâche à un mail en passant par répondre à votre collègue.

Résultat ? À la fin de la journée, c’est sûr, vous avez été bien occupé.e.

Mais… avez-vous été efficace ?

En fait, cette sensation, c’est votre cerveau qui est en surchauffe.

Alors, j’avais un petit outil à vous proposer : et si, au lieu d’appuyer sur l’accélérateur, vous installiez un ralentisseur dans votre agenda ?

D’accord, c’est complètement contre-intuitif. Quand on manque de temps, on cherche plutôt à en gagner, pas en perdre, non ?

Et pourtant ! C’est justement en ralentissant que vous la retrouverez, votre efficacité.

Quand tout s’emballe, c’est pré-ci-sé-ment le moment de marquer un arrêt.

Sinon, vous risquez de vous disperser, vous épuiser et, au final… faire n’importe quoi.

Pourquoi ralentir ?

La pause, une perte de temps ? En fait, non. Elle est indispensable.

Sauf que… comme on n’a jamais eu entre nos mains le mode d’emploi de notre cerveau, on ne le sait pas….😜

1. Au-delà de 90 minutes, votre cerveau décroche

Dans les années 1960, le neurologue Nathaniel Kleitman a découvert que notre cerveau fonctionne par cycles de 90 minutes, comme dans notre sommeil.

Au-delà ? L’attention chute, la fatigue s’installe.

Notre cerveau n’est pas conçu pour enchaîner des heures de concentration sans pause. Travailler sans pause, c’est comme courir sans respirer. À un moment, vous étouffez.

2. Le cerveau accumule les tâches inachevées

Lorsqu’on jongle entre mille choses, notre cerveau garde en mémoire tout ce qui n’est pas terminé. Résultat ? On ressent un stress diffus, une sensation d’accumulation.

C’est l’effet Zeigarnik : on se souvient mieux des tâches inachevées que de celles qu’on a terminées.

Le problème ? Trop d’éléments inachevés = tension mentale permanente.

C’est comme avoir 10 onglets ouverts en même temps sur un ordinateur : à force, il rame.

Votre cerveau aussi.

En fait, il ne manque pas de temps, il manque d’espace. Faire une pause, c’est fermer quelques onglets pour libérer de la mémoire et mieux traiter l’information.

Le jour où j’ai compris l’importance de ralentir

Je me souviens d’une interview de Christophe André qui disait : « Plus on se sent stressé et pressé, plus il faut faire des pauses longues. »

Sur le moment, j’ai trouvé ça absurde.

Jusqu’au jour où j’étais une vraie boule de nerfs. Impossible de me concentrer, tout m’agaçait, j’avais la sensation d’un ordinateur saturé qui tourne au ralenti.

Alors j’ai essayé. J’ai fermé mon ordinateur et je suis sortie marcher. Oh, pas longtemps. Mais en revenant, tout s’était remis en place.

Je n’avais pas perdu du temps. J’en avais retrouvé.

Installer des ralentisseurs dans votre journée

Ces ralentisseurs, ce sont des pauses intentionnelles, des blocs que vous que vous placez stratégiquement dans votre agenda pour éviter la surchauffe. Un peu comme les dos-d’âne sur une route qui vous aident à garder le contrôle.

👉 Où les placer ?

  • Le matin, avant de vous plonger dans l’action : 5 minutes pour respirer, poser une intention, observer le jour qui se lève.
  • Entre deux tâches, comme un sas de décompression : se lever, changer de pièce, prendre une vraie respiration.
  • En plein après-midi, avant que la fatigue ne prenne le dessus : une pause consciente vaut mieux qu’un énième café.
  • Dès que la pression monte : c’est justement à ce moment-là qu’il faut s’arrêter.

👉 Que faire pendant ces pauses ?

L’objectif n’est pas de combler le vide, mais de créer un espace.

Quelques idées simples :

  • Respirer en conscience : inspirez 4 secondes, retenez 4 secondes, expirez 4 secondes.
  • Fixer un point immobile : un arbre, le ciel, un objet devant vous.
  • Partir marcher ou faire du sport – idéalement sans téléphone. Juste pour bouger, se défouler.
  • Écrire sur un carnet : laissez votre main répondre à la question : « Comment je me sens maintenant ? »

Ces petites actions simples permettent à votre cerveau de classer l’information et de retrouver de la clarté.

Comment être à l’aise avec ces pauses ?

On est d’accord: faire une pause ne doit pas être une source de stress supplémentaire. 🤯 Alors voilà comment s’organiser pour que cette pause soit une vraie pause utile :

Notez ce qui reste à faire avant la pause → Votre cerveau comprendra qu’il n’a pas besoin d’y penser tout de suite.

Définissez une durée précise« Je reprends dans 10 minutes » évite la dérive.

Coupez vraiment avec le travail → Marchez, méditez, écoutez de la musique… pas de téléphone.

Respirez profondément → Cela calme le système nerveux et relâche la tension.

Ralentir, c’est retrouver du pouvoir

On admire ceux qui foncent sans jamais s’arrêter. Pourtant, les vrais maîtres du temps ne sont pas celles et ceux qui vont le plus vite. Ce sont celles et ceux qui savent ajuster leur vitesse.

Un.e pilote de course ne roule pas à fond en permanence : il ou elle freine avant un virage. C’est ça qui lui permet de mieux contrôler sa trajectoire et réaccélérer ensuite.

Et vous ? À quand remonte votre dernier ralentisseur ?

Alors, que diriez-vous d’installer le premier dos-d’âne dans votre journée ?

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À propos Valérie

Je m’appelle Valérie, je suis mariée, mère de 3 enfants, et entrepreneure. J’ai co-fondé WeNow, une start-up qui vise à réduire l’impact des déplacements en voiture sur la planète. Pour en savoir plus sur cette aventure : wwww.wenow.com Multi-passionnée, je m’intéresse en particulier à la pédagogie, au développement personnel et à tout ce qui touche aux sciences comportementales ou aux travaux sur le cerveau. Fin novembre 2018, j’ai suivi le forum « Wake up, ou comment arrêter de vivre sa vie à moitié endormie ». J’ai décidé que je voulais vivre une année extraordinaire. Pour cela, je pose des actes à la hauteur de mes ambitions, pour être « le changement que je veux voir dans le monde » comme le suggérait Gandhi.

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