Ce que nous faisons a beaucoup plus de poids sur nos enfants que ce que nous disons.
Vous aurez beau demander à vos enfants d’être ordonnés, de ranger leur chambre, ils ne le feront jamais d’eux-mêmes si vous même ne l’êtes pas.
La manière dont nous sommes, ce que nous nous autorisons ou non, la manière dont nous nous comportons avec nous-même a bien plus d’influence sur nos enfants. On n’a pas besoin de tout expliquer aux enfants.
Et, souvent, d’ailleurs, ce que nous disons vient en contradiction avec ce que nous faisons.
Car ce que nous demandons à nos enfants reflète souvent plutôt l’idéal que nous voudrions atteindre : une maison rangée, des enfants calmes, studieux polis… Mais pas forcément ce que nous sommes vraiment, et surtout ce que nous nous autorisons à être.
Les enfants détectent ces contradictions. Et ce qu’ils vivent et ressentent est souvent plus fort que ce que nous essayons de leur dire.
Alors posons-nous la question : qu’est ce qui est vraiment important pour nous ? Et si c’est important pour nous, le faisons-nous pour nous-même ? Si nous ne réussissons pas, ne serait-ce pas parce que ce n’est pas vraiment ce que nous voulons ?
Cela interroge notre vision de l’éducation, du rôle modèle que nous voulons jouer, de notre vision du succès.
C’est pourquoi, il me semble important de :
- Leur montrer qu’on ne sait pas tout. Savoir dire « je ne sais pas » n’est pas un aveu de faiblesse. Au contraire. C’est même indispensable aux enfants. Cela permet aux enfants de se construire une représentation juste de la réalité. A condition de bien le vivre soi-même ! Et de leur montrer qu’on peut faire des recherches, demander à des gens…
- Accepter de pleurer devant ses enfants ou être en colère n’est pas non plus un aveu de faiblesse, mais la démonstration que les émotions sont naturelles, et que c’est normal d’en avoir.
- Mettre du coeur dans ce qu’on fait tout en acceptant d’être imparfait. Se donner le droit à l’erreur. Montrer aux enfants qu’on s’autorise à être imparfait, que nous même on fait des erreurs, qu’on les accepte, leur permet d’accepter eux aussi d’en faire, et par conséquence, accepter d’être créatif, prendre confiance en eux.
- S’autoriser à ne pas être d’accord et à débattre, mais en toute bienveillance
- S’autoriser a avoir des moments de mou
- Dire « non ». Vous n’avez pas le temps ? Vous n’avez pas envie ? C’est respectable alors dites « non ». Vous ferez un énorme cadeau à vos enfants qui comprendront ainsi que eux aussi peuvent le dire. Attention, la façon de le dire est importante 😉
- Prendre soin de soi, prendre du temps pour soi. Idem, cela les autorisera à prendre ce temps pour eux. Nous sommes la personne avec qui nous allons passer le plus de temps au cours de notre vie. Il est important d’être bien avec soi 😉
- Oser faire des choses différentes, prendre des risques, transgresser des règles…
Bref, être soi ! Ne pas chercher à être un parent parfait 🙂
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