« 1 vaut mieux que 0 »
Je suis de celles qui pensent que c’est en se mettant en action qu’on apprend, qu’on fait des erreurs, qu’on progresse. Et que si on reste sans rien faire, à seulement réfléchir ou rêver, on ne se confronte pas à la réalité.
Et je trouve vraiment chouette de sentir, chez les jeunes, l’envie d’agir, de passer à l’action. L’envie d’avoir de l’impact dans leur vie personnelle mais aussi dans leur vie professionnelle. Parce que je me dis que si nous sommes nombreux à agir, nous pouvons changer le monde ! Et parce que, comme dit Mathieu Dardaillon dans son livre « Activez vos talents, ils peuvent changer le monde« , nous passons 80 000 heures à travailler… En 80 000 heures, on peut en faire, des choses ! En plus, ca donne un sacré sens à sa vie de travailler pour l’impact…
D’où, l’envie, d’en faire toujours plus. D’être toujours plus utile…
Or une discussion, cette semaine m’a fait réfléchir à la valeur de « ne rien faire ».
J’ai interviewée une jeune femme brillante, ultra dynamique, Ingrid Vanhee, qui après avoir tenu des postes prestigieux dans de grandes structures (directrice de la stratégie chez CITEO, chef de cabinet chez Engie), a décidé de prendre un an de pause pour découvrir le quotidien de personnes qui vivent au contact de la nature et des animaux.
Ce qu’elle m’a dit m’a beaucoup fait réfléchir :
« J’ai toujours voulu avoir un impact dans ma vie professionnelle. Défendre des causes qui me paraissent importantes, agir. Replanter des arbres, protéger les animaux… Or, je viens de découvrir que, pour la Terre, pour les animaux, il vaudrait mieux que, au contraire, j’aie l’impact le plus léger possible. Nous, les hommes, voulons réparer ce que nous avons fait. Et si c’était en ne faisant surtout rien ? Est-ce qu’en replantant des forêts, on ne fait pas du mal à autre chose ? Est-ce qu’en réintroduisant des espèces, on n’a pas un impact négatif ailleurs ? Nous sommes des apprentis sorciers. La nature s’en sorte très bien (pour ne pas dire mieux) sans nous. Elle n’a besoin de rien, elle n’attend pas qu’on la sauve. Les loups, par exemple, sont revenus tout seuls. Les animaux évoluent, sont mobiles et changent de territoires et de milieux de vie sans nous demander la permission ! «
Waw ! 😳 Je n’avais jamais pensé les choses de cette manière.
Elle va même plus loin et suggère, par exemple, qu’en entreprise on valorise davantage les projets qu’on a décidé de ne pas concrétiser…
Alors, agir ou ne pas agir ?
Vous avez 4 heures…😜
Pour aller plus loin, lire son post sur l’éloge de l’inaction
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