Je vous partage un petit film qui m’a beaucoup fait réfléchir. Sur l’éducation des enfants, d’abord. Sur nos règles en entreprise ensuite.
Jusqu’à quel point faut-il des règles ? Comment réagir lorsqu’elles sont transgressées ?
Les découvertes en neurosciences ont démontré que c’est l’empathie qui permet à un enfant de devenir responsable, respectueux et autonome.
Discuter des règles
Les règles privent enfants – et même adultes – de réfléchir par eux-mêmes. Il est préférable, lorsqu’on édicte une règle, de pouvoir la partager et en débattre. Lorsqu’on a réfléchi sur une règle, on en comprend les tenants et les aboutissants. On est d’autant plus enclin à la suivre. Et, d’ailleurs, peut-être qu’en discutant, on s’apercevrait que changer la règle aurait des conséquences intéressantes, comme sur la vidéo des fourmis.
Discuter des transgressions plutôt que punir
Avec une autorité stricte, les enfants apprennent à obéir mais pas à penser. Ils apprennent même à mentir pour ne pas être punis. Punir n’est donc pas la meilleure solution. Surtout que la transgression ne vient souvent pas d’une intention délibérée de nuire. Derrière chaque acte, il y a souvent une intention positive. Un comportement n’est ni bon ni mauvais en soi. Il est adapté ou pas à la situation à laquelle il est relié.
Imaginez… Vous retrouvez votre plus précieux vase par terre, cassé. Votre enfant se tient à côté, l’air coupable. Que faites-vous ? La majorité d’entre nous gronde l’enfant. Et pourtant, en fait, il voulait sortir le vase pour y mettre un bouquet qu’il avait cueilli pour vous dire combien il vous aimait. Bon, pour compléter le tableau, il avait cueilli toutes les fleurs de votre parterre dans le jardin 🙂 L’intention était mignonne… Si vous vous fâchez, il risque de ne plus jamais le refaire. Pire, même, d’en conclure que lorsqu’on essaye de faire plaisir à quelqu’un il y a trop de risque de faire le contraire et qu’il vaut mieux ne rien faire. Quelle triste leçon de vie !
Revenons en arrière. Nous avons nous aussi été enfants, nous avons nous aussi fait des bêtises. Et nous n’aimions pas nous faire punir. Nous cherchions à éviter les punitions. Travaillons notre empathie. Mettons-nous à sa place, discutons avec lui pour comprendre l’intention et identifions ce qu’il aurait pu faire différemment pour que cela n’arrive pas.
Bon, ca marche aussi pour les adultes. Si, par exemple, votre mari lance une lessive et que vous découvrez, en l’ouvrant, que tout le linge blanc est devenu rose car un t-shirt rouge avait été glissé dans le linge… (toute relation avec un fait ayant existé est pure réalité 🙂 ). Que faire ? S’énerver ? Le risque est que la gentille attention ne se reproduise plus : « trop dangereux de faire une lessive »…
Cela signifie en fait apprendre à relativiser. Ce qui est fait est fait. Il ne sert à rien de s’énerver. Mieux vaut travailler pour que la chose ne se reproduise plus. Ou de constater avec bienveillance que le changement a apporté une chose intéressante, comme dans le cas des fourmis. Cela demande beaucoup de travail sur soi…
Alors, règle ou pas règle ?
Les règles sont indispensables. Chez les enfants, surtout tout petits, mais aussi chez les adultes. Mais point trop n’en faut. Peut-être faut-il régulièrement arriver à identifier ce qui est une règle vraiment infranchissable et les règles négociables ? Et surtout donner le sens de la règle. Pourquoi a-t-on défini une règle ? Parce qu’on attend quel résultat ? Il n’est pas impossible que, pour obtenir le même résultat, on puisse faire autrement… Et, le fait d’en parler et de confronter la créativité de plusieurs cerveaux, permet de découvrir des pistes nouvelles. Pour cela, il faut rester ouvert et curieux. Et surtout pas arc-bouté sur ses règles. C’est le principe de l’état d’esprit d’entreprendre de Carol Dwerd dont j’ai parlé dans ce post.
Et vous, que vous inspire cette vidéo ? Partagez vos remarques, réflexions en commentaire.
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¨Pour les transgresser… il faut d’abord les connaitre, non ?
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Absolument. Tu as raison. Il faut aussi les expliciter clairement
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