Longtemps on a cru que bâiller permettait d’oxygéner le cerveau.
Mais cette théorie a été écartée : les expériences ont pu démontrer, qu’en réalité, le taux d’oxygène dans le sang baisse même brièvement après le bâillement.
Encore aujourd’hui, le bâillement reste un mystère…
Mais l’hypothèse actuelle la plus probable est qu’il servirait à stimuler notre vigilance et notre concentration.
Bâiller refroidit le cerveau
Les bâillements interviennent quand la température interne de notre cerveau augmente. Bâiller va permettre de faire redescendre cette température.
Cela survient par exemple
- lorsqu’on est fatigué,
- lorsqu’on s’ennuie,
- et lorsqu’on a faim ou trop mangé.
Bâiller permet d’augmenter subitement la pression artérielle, de « rafraîchir » le cerveau et cela a pour conséquence d‘activer la vigilance et la concentration – nécessaires pour lutter contre le sommeil par exemple.
💡 D’ailleurs, si vous êtes pris d’une crise de bâillement, prenez une inspiration très profonde, ou mouillez-vous le front : ca rafraichit et ca vous fera arrêter de bâiller.
Mais, bâiller permet aussi un mécanisme de détente profond des muscles.
Bâiller produit un sentiment de bien-être
En effet, le bâillement ne concerne pas que les muscles de la bouche.
C’est aussi un mouvement qui étire nos muscles de la tête et même davantage. Au relâchement de ce bâillement, nous en ressentons les bienfaits.
Le bâillement se déroule en trois phases :
- une longue inspiration,
- une acmé,
- une expiration rapide, parfois accompagnée d’une stimulation des glandes lacrymales et associée ou non à des étirements.
En bâillant, pendant quelques secondes nous délaissons le mental, qui devient complètement indépendant de notre volonté. C’est une détente presque généralisée des muscles respiratoires (diaphragme, intercostaux), ainsi que ceux de la face et du cou. En bâillant, tous nos muscles se relâchent et il en résulte un bien-être et relaxant.
Si les bâillements sont généralement automatiques, il est possible de déclencher volontairement des bâillements. En général, après quelques « faux bâillements », de vrais bâillements vont arriver🤪. Et le résultat sera le même : baisse du stress et bien-être.
C’est la raison pour laquelle les acteurs bâillent volontairement avant de monter sur scène, pour évacuer leur trac. Les grands sportifs bâillent aussi, avant de rentrer dans une compétition.
Alors, si vous vous sentez un peu tendu, essayez de bâiller 👍
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POUR ALLER PLUS LOIN
Le bâillement vous intrigue ? Voici quelques ressources pour aller plus loin
Quelques anecdotes sur le bâillement :
- Savez-vous pourquoi on pleure quand on bâille ? Parce que les contractions de la mâchoire lors du bâillement contractent les sacs lacrymaux, à la base de l’œil…
- Pourquoi y a-t-il un accent circonflexe sur le « a » de « bâiller » ? C’est une réminiscence de sa première orthographe, au XIIe siècle. Il s’écrivait alors avec un tréma : bäaillier. L’accent rappelle le large mouvement de la bouche, et peut être un moyen mnémotechnique pour ne plus se tromper.
- la girafe est le seul animal qui ne bâille pas
- le foetus, dans le ventre de sa mère, bâille déjà : voir la video d’un foetus qui bâille
- on bâille entre 5 et 10 fois par jour !
- On n’écrit pas « bâiller aux corneilles » mais « bayer aux corneilles ».
Le site du professeur Walusinski, médecin généraliste passionné par le bâillement
Une vidéo très bien faite de E=M6 : pourquoi bâille-t-on ? où l’on voit que tous les animaux bâillent comme nous !
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