Ce post fait directement suite à mon dernier post « Et si on osait aller rencontrer son idole ? ». Pourquoi a-t-on peur de prendre la parole en public, de lancer son entreprise, de lever le doigt en classe, peur de poser des questions… Parce qu’on peur de ce que les autres vont penser de nous. Et c’est logique si on comprend que nos réflexes nos plus archaïques font tout pour nous permettre de rester dans un groupe. A la préhistoire, un homme seul était un homme mort. Il fallait être en groupe pour se protéger, chasser, se reproduire. Si on estime qu’il y a un risque que notre comportement nous mette au ban du groupe, nous préférons ne rien faire. La peur de ce que les autres vont penser de nous induit souvent de notre part soit de l’immobilisme, soit du conformisme.
Et c’est encore plus vrai à l’adolescence. Le Huffington post explique que, selon une étude de l’université de Harvard, des connexions encore plus fortes dans le cerveau amplifient ces notions de gêne.
Le jugement des autres est dans notre tête
Le pire est souvent ce que l’on s’imagine que les autres pensent de nous. Marshall B. Rosenberg disait : « Les jugements portés sur autrui sont des expressions détournées de nos propres besoins inassouvis. » En fait, il s’agit de comprendre que lorsque nous jugeons, nous projetons en réalité nos propres besoins. La vidéo ci-dessous est éclairante : Isabelle Filliozat, psychothérapeute et conférencière, explique très simplement que ce que nous imaginons que les autres pensent de nous est en fait le prolongement de ce que nous pensons de nous-même. Si nous avons assez de confiance en nous, nous n’avons aucune peur du regard des autres. Il n’est en fait que « leur regard ».
Des exercices pratiques pour dépasser la peur du regard des autres
« Faites chaque jour quelque chose qui vous fait peur. » Eleanor Roosevelt
C’est à la fois simple et très compliqué. En fait, se confronter chaque jour à ce qui nous fait peur permet de s’y habituer et de prendre peu à peu confiance.
Pour cela, proposez à vos enfants de réaliser des projets et les rendre visible : organiser des vacances, organiser une fête, réaliser un meuble, interviewer son idole, publier un texte sur internet… Plus ils réaliseront de projets, plus ils seront à l’aise et prendront confiance en eux.
Oser dire qu’on a peur
En fait, parler libère. Et libère aussi la parole des autres. Et on s’aperçoit que les autres ont eux aussi des peurs. Peut-être pas les mêmes que les nôtres. Cela permet de relativiser. Pour cela, il faut trouver quelqu’un en qui on a confiance, avec qui on peut partager sans crainte. Un adulte ? Un autre ado ? Sans doute que dans ce cas-là les parents ne sont plus les meilleurs coachs, car l’ado a besoin de trouver confirmation ailleurs. Cela peut être difficile de trouver à qui s’adresser sans risquer d’être blessé. Dans ce cas-là, le mieux est d’écrire sur un carnet intime. Relisez ce post Un super rituel à enseigner à nos enfants pour être heureux
Avoir confiance en ses qualités pour accepter la critique
Tout le monde peut se tromper, le jugement sur nos erreurs ne remet pas en cause notre valeur profonde mais seulement certaines actions. Les gens auront toujours des opinions, et on ne peut pas être aimé de tous. Mais en général, ce n’est pas simple de se détacher des critiques, car elles font mal et déclenchent souvent des cohortes d’émotion négatives. Le mieux pour cela est de travailler sur nos qualités, écrire chacun de nos succès : 10 exercices concrets pour développer la confiance en soi
Pour compléter ces conseils, regardez la conférence TEDx de David Laroche ci-dessous. Jeune, David Laroche avait peur des autres, peur de lever le doigt en classe. Et il s’est fixé tout un tas d’objectifs plus ambitieux les uns que les autres. Il s’est fait connaître par la diffusion de vidéos visant à aider les personnes à gagner en confiance. Aujourd’hui, il est conférencier, coach et entrepreneur à renommée internationale… Plein d’humour et inspirant ! A regarder avec les enfants 🙂
Merci pour ton article que je trouve très libérateur! Ce message bienveillant est a’ transmettre des le plus jeune âge pour en faire des adultes épanouis!
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Merci ! Oui, c’est très important de le découvrir le plus jeune possible.
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