Quand on n’aime pas une matière, souvent on ne réussit pas bien dans cette matière. Où est la poule, où est l’oeuf ? Est-ce parce qu’on n’aime pas qu’on ne réussit pas ? Ou bien est-ce parce qu’on ne réussit pas qu’on n’aime pas ? En tous cas, il me semble possible que, si on réussit à faire réussir dans une matière, on réussira à faire aimer cette matière. Plus on réussit, plus on est motivé et plus on va prendre du plaisir à la pratiquer. Et inversement, plus on va échouer, moins on va aimer… Alors comment créer chez votre enfant ce sentiment de réussite dans une matière qu’il n’aime pas ?
1/ Identifiez les succès
Quand on ne réussit pas dans une matière, il est rare qu’on rate vraiment tout. Analysez avec votre enfant ce qu’il a compris, analysez avec lui ses copies. Mettez en évidence des compétences qu’il a acquises, des méthodologies qu’il connait. On a tendance, en France en particulier, à mettre l’accent sur les choses qu’on n’a pas apprises, les mauvaises notes… Mais on oublie que la confiance se construit sur ce qu’on connait, sur ce qu’on sait.
2/ Rendez les progrès visibles
Lorsqu’on s’améliore, on a souvent tendance à oublier ce qu’on a fait comme progrès. On oublie le chemin, et on ne remarque que ce que l’on ne sait pas encore. Prenez le temps de retracer le chemin parcouru avec vos enfants. Mieux, donnez corps à ces progrès. Pour cela, prenez une grande feuille. Sur cette feuille identifiez les compétences déjà acquises. Avec votre enfant, collez des gommettes inspirantes dessous, comme des badges. Et a chaque nouvelle compétence, venez ajouter le nom de la compétence et ce badge. Affichez cette feuille sur le mur de la chambre de votre enfant. Cela va devenir un jeu et un plaisir de s ‘améliorer.
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3/ Progressez à tous petits pas
Dans son livre sur « Libérez votre cerveau« , Idriss Aberkane soulignait que les manuels scolaires français n’étaient pas les meilleurs pour apprendre. Pourquoi ? Parce que, contrairement aux manuels scolaires des cultures anglo-saxonnes, les exercices français proposent des pièges. « notre cerveau fait peser nos échecs passés sur nos tentatives futures, et si une série de petites victoires faciles donne l’élan à notre succès, une série d’échecs brise notre moral. (…) Je me souviens encore des conseils de mon père : « pour réviser tes maths à l’Université, n’utilise jamais un bouquin, français, prend un bouquin russe ou américain. Le bouquin américain commence par « combien font 1+1? » et il t’emmène, succès après succès (…). Le bouquin français commence tout de suite par un piège. (….) Il ne faut jamais négliger (….) l’élan cognitif de l’élève et ne jamais croire que le briser est une vertu. Il faut, au contraire, cultiver chez lui la « can-do-attitude », pour le convaincre qu’il sera capable de réussir. » Il est bien plus efficace de réussir plusieurs fois le même exercice et de faire progresser la difficulté très lentement pour que l’enfant acquiert une profonde confiance en lui. Si, d’avance, il se retrouve face à un piège, il est fort à parier qu’il se dira qu’il ne réussira jamais. Préférez le fait de faire plusieurs fois un exercice qu’il réussit bien et, s’il réussit du premier coup, résistez à la tentation de compliquer la tâche au nouvel exercice. En répétant des exercices qu’il réussit facilement, vous allez lui donner sur plusieurs fois de véritables « shoot » de dopamine. Et il va en re-demander 🙂
4/ Donnez des petits défis
Il s’agit là de motiver votre cerveau d’une manière inconsciente pour atteindre un objectif précis. Rien de mieux pour nourrir sa motivation intrinsèque que d’avoir relevé un défi. Identifiez une compétence que votre enfant doit acquérir dans la matière. Une seule, pas plusieurs pour éviter de se disperser. Rédigez avec lui le défi qu’il a à relever sur cette compétence. Un défi pas trop dur à réaliser, mais un défi quand même. Son objectif : s’améliorer sur cette partie-là. Lors de la prochaine interrogation, analysez avec lui sa copie sous l’angle du défi. S’il a réussi, passez à un nouveau défi. S’il n’a pas réussi, identifiez quand même le progrès réalisé. Le défi ne doit pas être culpabilisant mais au contraire une source de motivation. C’est aussi la raison pour laquelle la marche ne doit pas être trop haute.
5/ Célébrer les réussites
Créez avec votre enfant un rituel de réussite : se taper dans les mains ? Faire un jeu de société ? Faire un apéro le soir avec des chips ? Prenez l’habitude de célébrer les victoires. Cela permet d’ancrer la réussite et de l’associer avec le plaisir. Vous pouvez aussi reprendre un des gestes « signature » des footballers lorsqu’ils viennent de marquer…
6/ Apprendre à ne pas se comparer aux autres
Le plus important c’est sa propre progression et pas celle des autres. Apprendre à ne pas se comparer mais s’inspirer des autres. Une autre personne réussit mieux dans cette matière ? Et bien, pourquoi ne pas chercher à comprendre ce qui lui plait, comment elle fait ? C’est toujours plus simple à dire qu’à réaliser. Une des clés, tenir ce fameux journal des kifs dont je parlais dans mon précédent post.
7/ Les erreurs permettent de s’améliorer
Identifier et comprendre son erreur permet de s’améliorer. Se tromper c’est apprendre, peut-être même plus vite que ceux qui ne se trompent pas. Car on comprend mieux la limite de ce qu’on peut faire.
8/ Utiliser la technique de visualisation mentale
C’est une technique utilisée par les sportifs. Proposez à votre enfant de s’imaginer en train d’effectuer son travail, et d’obtenir le bon résultat. Cette visualisation positive permet de porter l’attention et l’énergie sur un résultat positif. C’est cela qui nourrit la motivation. Et, en cas d’erreur, il faut lui proposer de se voir en train de se corriger et atteindre son objectif. Une manière d’augmenter sa jauge de motivation, comme pour les personnages de jeu vidéo.
Et vous, comment faites-vous pour aider vos enfants lorsqu’ils ne réussissent pas dans une matière ? Avez-vous testé des techniques qui marchent ? Avez-vous remarqué que lorsqu’ils se mettent à réussir, ils se mettent à aimer la matière ? Partagez en commentaire ! Et, si cet article vous a plu, partagez-le pour en faire bénéficier les autres !
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