Carotte ou bâton ? Quand on a des enfants, on est amenés à se poser la question un jour ou l’autre… Voire peut-être tous les jours. Et, en général, on oscille entre les deux.
Je viens de découvrir un truc vraiment fascinant : le bâton n’aurait aucun effet sur les ados. En effet, ils seraient moins capables qu’un adulte de changer de comportement afin d’éviter une punition.
C’est ce qu’une étude scientifique affirme. Confrontés à une décision, les ados seraient incapables de peser le pour et le contre. Ils se focaliseraient uniquement sur les conséquences positives de leur choix, au détriment des négatives.
Il semblerait donc que rien ne sert de priver un adolescent de sortie ou d’argent de poche. Un système incitatif basé sur des récompenses semble être plus efficace qu’un système de menaces.
Si on va plus loin, il semble que nous avons tous, naturellement, plutôt tendance à repérer ce qui ne va pas, de préférence à ce qui va. Nous exprimons donc plutôt notre mécontentement, que notre contentement.
Or, si la punition permet bien de signifier son mécontentement, elle ne permet pas de changer un comportement. D’après Jeanne Siaud Facchin, psychologue, la seule chose qui permet de modifier un comportement, c’est le renforcement positif.
Le renforcement positif, c’est notre capacité
- à repérer ce que nos enfants font de bien
- et à leur dire merci en leur expliquant pourquoi nous lui sommes reconnaissants.
Quand on y songe, on aime tous lorsque quelqu’un remarque qu’on a fait quelque chose de bien. On a le sentiment d’être considéré, qu’on se soucie de nous. Et, en général, on a envie de refaire ce geste ou ce comportement qui nous a valu cette remarque positive. N’avez-vous pas encore en tête des phrases de ce type qui vous sont restées gravées dans la tête ?
Je vous l’accorde, il n’est pas toujours facile de repérer le positif chez nos ados (regardez la vidéo en fin d’article, Jeanne Siaud Facchin l’exprime avec beaucoup d’humour).
Et pourtant… plus on le fait, mieux c’est. Car, apparemment, lorsque les adolescent reçoivent un retour positif sur une de leurs actions, ils sont plus aptes à la mémoriser et la reproduire. Cette capacité est très développée chez eux car le lien entre la mémoire épisodique (qui stocke les souvenirs précis et personnels) et les capacités d’apprentissage est beaucoup plus puissant que chez les adultes.
Ecoutez Jeanne Siaud-Facchin parler du renforcement positif. C’est top (et elle le fait avec tant d’humour !)
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