On rêverait de poser son regard sur une feuille, puis de relever la tête et de savoir.
Ca serait génial, hein ?
Mais tout le monde n’a pas une mémoire d’éléphant.
Et on manque souvent de méthodes pour apprendre.
Je vous donne un exemple.
Tous les soirs, je vois l’un de mes fils assis à son bureau, à regarder ses cahiers.
Il apprend ses cours, me dit-il.
En fait, que fait-il ? Il lit, il relit, il re-re-lit.
A la fin, il vient me voir pour que je lui pose des questions…
Et, catastrophe ! il ne se souvient plus de ce qu’il a lu.
Ou alors il est totalement incapable de me « raconter » le cours.
Je dois patiemment lui poser des questions.
Et il me répond de manière très sommaire.
J’ai l’impression de devoir lui « tirer les vers du nez ».
Pourtant, je suis sûre qu’il n’a pas de défaut de mémoire.
(Vu le nombre de cartes Pokemon dont il connait les noms, les évolutions ou encore les attaques !)
En fait, il manque de méthode pour apprendre.
Il lit, mais ne retient pas. Parce que cela ne l’intéresse pas.
Depuis longtemps je cherche une méthode pour l’aider.
Voici une méthode qui semble marcher.
Elle demande un peu de coopération de sa part et un peu de temps de mon côté.
Mais le résultat est bluffant !
La carte mentale
C’est une représentation graphique visuellement percutante et facile à appréhender, conçue pour suivre et refléter le cheminement et le développement de la pensée sur une idée ou un concept donné.
Elle ressemble à ca :

En quoi la carte mentale aide à apprendre ?
- Elle permet de s’éloigner de la prise de notes trop linéaire pour accéder à un processus d’association de concepts.
- Elle permet d’avoir une vision en une seule page des éléments importants d’un cours et de leurs articulations logiques. Je me suis aperçue que si les professeurs construisent généralement leurs cours avec des parties et des sous parties qui s’articulent de manière logique, les enfants n’ont aucune vision d’ensemble et donc perdent cette articulation logique.
Comment réaliser une carte mentale ?
J’ai donc proposé à mon fils de construire, à la main, une carte mentale de son cours.
Voici la méthode que nous avons utilisée :
- Il a écrit le titre du cours au centre de la page
- il l’a entouré d’un cercle
- Nous avons compté ensemble le nombre de parties du cours
- Tout autour du cercle, il a dessiné autant de rectangles que de parties du cours et les a relié au centre

Ensuite, nous avons pris partie après partie :
- il a écrit le nom de la première partie dans le premier rectangle.
- Je lui ai demandé à quelle couleur il associe cette partie (c’est un jeu qu’il aime bien) puis de colorier dans cette couleur le carré relatif à sa partie (tout ce qui sera associé à cette partie sera colorié de la même couleur)
- Nous avons ensuite cherché ensemble comment illustrer cette partie : dessiner un rapide dessin pour se rappeler de quoi parle cette partie.

- Puis nous avons lu ensemble le contenu de la première partie de son cours. Si celle-ci était déjà répartie en sous-parties, nous recommençons le processus ci-dessus, autour du carré. Nous changeons de forme : au lieu de rectangles, nous mettons de triangles pour les sous-parties.

- Si celle-ci n’était pas répartie en sous-parties, après la lecture, nous nous demandons ce qui est important : faits, dates, … et nous les notons tout autour de ce carré, en essayant d’illustrer au fur et à mesure. Et surtout, en essayant de ne noter que des mots ou des dates, pas de longues phrases.
- Puis ainsi de suite, partie après partie.
L’intérêt ?
- Il écrit lui-même (ce qui active son cerveau et le processus de mémorisation)
- Il recherche les informations importantes, les résume : une bonne manière d’activer son cerveau pour intégrer les informations
- Il met de la couleur : ce qui l’aide visuellement
- Il recherche la manière d’illustrer simplement : c’est un processus mental très puissant qui l’oblige à comprendre ce qu’il vient de lire et le résumer en une image simple. Et cela active aussi sa mémoire visuelle permettant une meilleure mémorisation.
Cela nécessite un investissement en temps et en énergie de la part du parent pour guider la méthode, donner envie, rendre la méthode ludique. Peut-être nécessaire à refaire sur quelques cours pour que cette nouvelle manière d’apprendre ses cours devienne un réflexe. Mais c’est très puissant.
Nous l’avons testé sur ses révisions de brevet blanc : il savait m’expliquer son cours, tout seul ! Et c’est aussi beaucoup plus facile ensuite de réviser !
NB : Certains professeurs distribuent à leurs élèves des cartes mentales. Je trouve qu’on perd ce travail personnel à la fois d’écriture, de sélection des informations…
Alors, si votre enfant revient avec des cartes mentales toutes faites, veillez à ce qu’il la personnalise !
0 comments on “Une méthode simple pour apprendre facilement ses cours d’histoire : la carte mentale”