C’est une technique que j’ai découvert dans le podcast « Métamorphoses » de Anne Ghesquieres, qui interviewait Isabelle Filliozat, psychothérapeute française spécialiste des enfants et des ados.
Pour Isabelle Filliozat, interdire quelque chose à un ado est la meilleure façon de l’inciter à transgresser des règles.
Alors, comment faire ?
Pour elle, la seule bonne manière de procéder est d’aider l’ado à réfléchir par lui-même à toutes les options possibles.
Elle prend l’exemple d’une soirée à laquelle son ado est invité et pour laquelle le parent a peur que son ado soit tenté de boire de l’alcool. Si ce parent veut s’assurer que l’ado ne boive pas d’alcool, interdire n’est pas la bonne option. Car il aura immédiatement envie de transgresser.
Plutôt que d’interdire, Isabelle Filliozat propose de faire réfléchir l’ado à la situation, et de ne pas se contenter de vagues promesses.
Voilà la conversation qu’elle suggère :
« – Il va y avoir du monde et je sais qu’il y aura probablement de l’alcool. Je sais comment ca se passe. Si ton copain te propose un verre, qu’est-ce que tu vas faire ?
– Ben, je ne vais pas boire !
– Ok, ça c’est une option. Mais comment vas-tu faire pour ne pas boire ? Peux-tu me donner 10 attitudes que tu peux avoir face au verre d’alcool ? »
Et là, elle demande de rester exigeant et de ne pas se contenter d’une vague soumission ou de quelques réponses vagues.
Elle recommande aussi de souligner que, dans les 10 attitudes, il y a la possibilité qu’il boive ce verre d’alcool.
Parce que s’il envisage cette possibilité, il y a moins de chances qu’il le fasse que s’il n’avait pas envisagé cette possibilité.
Pour elle, il faut aider nos ados à muscler leurs capacités de choix.
Quand son copain lui proposera un verre, son cerveau lui présentera les 10 options. Il va donc réfléchir et il fera la chose la plus sage possible.
On ne peut pas protéger nos ados de toutes les expériences. En revanche, on crée davantage de garanties que tout va bien se passer en soutenant leurs compétences de choix.
Si vous voulez écouter Isabelle Filliozat, le passage se situe entre 32’10 et 35’09.
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