Je suis nulle !
Je suis grosse !
Je ne sers à rien !
Personne ne m’aime !
Je pars dans tous les sens !
Vous aussi, vous l’avez dans votre tête, cette petite voix rabat-joie qui commente tout ce que vous faites, de préférence de manière négative ?
Perso, elle m’énerve, mais elle est là, bien présente.
Est-ce que cela m’est utile ?
Certaines de ces phrases peuvent nous être utiles si elles nous poussent à agir dans un sens qui nous intéresse.
Par exemple, si me dire que je suis grosse me conduit à me remettre au sport ou à manger différemment, on peut dire que cette phrase est utile.
Si, inversement, elle conduit à me déprimer et à avoir envie d’un réconfort que je vais aller chercher en mangeant des bonbons… là, ce n’est pas utile !
Si la phrase n’est pas utile, elle sape notre confiance en nous !
Alors comment faire dans ce cas-là ?
Dé-fusionner
En fait, quand on se dit ce genre de phrase dans sa tête, on a tendance à s’identifier à cette phrase.
Si je me dis que « je suis nulle« , je le crois.
Or, ce ne sont que des mots.
Et si je réfléchissais bien, je pourrais sans doute trouver plein de moments où je ne suis pas nulle.
Mais, sur le moment, je suis dans une phase négative, et je ne pense pas à autre chose. Je pense que je suis nulle.
On peut dire que j’ai fusionné avec cette idée.
Un peu comme deux plastiques.
Vous savez, quand vous approchez deux feuilles de plastique l’une de l’autre, elles se collent à cause de l’électricité statique.
Et pourtant ce sont deux feuilles, à la base.
Mais, quand elles se sont collées, on a l’impression qu’il n’y en a qu’une.
Et bien c’est pareil pour soi et l’idée de nullité.
Ce sont deux feuilles séparées, mais qui se sont collées très fort.
Une technique pour les « décoller » ou les « défusionner« , c’est de créer un espace entre soi et l’idée.
Il suffit de se dire « je pense que je suis nulle » ou encore « je remarque que je pense que je suis nulle.«
Faites un essai :
- prenez une petite phrase qui vous trotte régulièrement dans la tête : « je suis nul », « je ne sais pas choisir« … ou toute autre phrase de ce type. Vous l’avez ? Bien. Maintenant concentrez-vous dessus. Comment vous sentez-vous ?
- rajoutez maintenant « je remarque que je pense que je suis… » (complétez avec votre phrase). Comment vous sentez-vous ?
En fait, en rajoutant une petite phrase, vous remettez de la distance entre l’idée et vous. Cela permet de re-réfléchir à l’idée en question.
Sympa, n’est-ce pas ?
J’ai fait cette découverte dans le livre « Le piège du bonheur » et je la teste en ce moment.
Et vous, qu’en pensez-vous ? 😉
Source : Le piège du bonheur
Moi, il y a plus de 10 ans, on m’a conseillé de me poser 3 questions à propos de ces petites phrases qu’on se dit à soi-même, ou même à d’autres personnes:
– Est-ce utile ?
– Est-ce vrai ?
– Est-ce que ça me fait du bien ?
Et je trouve que c’est très efficace (quand on y pense !)
J’aimeAimé par 1 personne
Hyper intéressant ! Ca me fait penser aux 3 « filtres » de socrate 🙂
J’aimeJ’aime
Oui, Valérie, c’est exactement ça. Etre vrai, faire du bien, être utile. Et c’est valable pour tout. Les actions, les pensées, les informations…
Si chacun pensait à ces 3 petits mots avant de faire ou dire quelque chose, le monde ne serait pas ce qu’il est 🙂 !
J’aimeAimé par 1 personne
C’est clair que c’est une bonne « hygiène de parole »
J’aimeJ’aime
Ping : Lâcher -prise : un petit film qui va vous aider à rigoler quand vous vous surprenez à ruminer – Etincelle