La charge mentale, c’est le fait d’avoir le cerveau occupé « en même temps » par plusieurs tâches. 🧠
On parle souvent de la charge mentale féminine notamment depuis le buzz de la BD « Un autre regard » de Emma.

Conclusion, je pensais que la charge mentale touchait plutôt les femmes à cause d’habitudes sociales héritées du passé.
Et bien, il se pourrait que les femmes soient physiologiquement prédisposées à la charge mentale.
C’est une psychiatre, Dr Aurélia Schneider, qui émet cette hypothèse sur la base de son expérience.
Elle s’est rendue compte que les femmes avaient, plus que les hommes, tendance à organiser, anticiper, calculer…
En y réfléchissant, elle s’est dit que cela pouvait être lié au fait que les femmes ont des cycles naturels d’hormones. Et ces cycles les poussent à être toujours dans l’anticipation, à faire des retroplannings, à calculer… Calculer par exemple la période d’ovulation. Calculer la période des règles pour ne pas se retrouver embêtée sans protection. Anticiper la repousse des poils…
Elle a fait le rapprochement avec ce qu’elle avait appris en chronobiologie : dans le cerveau des femmes, il y a un mécanisme interne d’une précision incroyable de comptage de pulsations qui déclenche notamment des sécrétions rythmées d’hormones. Une véritable horlogerie de précision.
Les hommes aussi, mais ces rythmes sont nettement moins marqués…
Et, selon le Dr Aurélia Schneider, c’est parce qu’elles sont rythmées par un « micro comptage » que les femmes auraient une tendance naturelle à effectuer des « macro comptages » et à, naturellement, prévoir, anticiper, organiser (les choses à acheter, les facture à payer, les rendez-vous médicaux à prendre, les rappels de vaccin à faire…)
Ce n’est qu’une théorie de sa part.
Et ca expliquerait pourquoi les hommes ont plus de mal à voir tout ce qu’il y a à faire en avance.

Ca parait éclairant, non ?
Je vous invite à écouter Aurélia Schneider dans le podcast « Les équilibristes« . Elle décrypte la charge mentale (des hommes et des femmes), et donne de précieux conseils pratiques qu’on peut tous mettre en place dans nos vies.
2 conseils, en particulier, pour les femmes, et 1 pour les couples
- Pour les femmes :
🦸♀️ faire des dîners de filles : selon elle, les conversations féminines équivalent à une psychothérapie. En effet, le fait d’entendre les autres parler permet d’ouvrir des possibilités mentales qui n’étaient pas accessibles avant (phénomène de « décentration de personne »)
💬 oser demander ce dont on a besoin. Elle rappelle que la télépathie n’existe pas, même après 10 ans de mariage.🤪 Elle note que, la plupart du temps, la justification de ne pas demander vient de croyances du style « Si je demande ça perd de la valeur » ou encore « ca n’est pas spontané ». (Je me reconnais bien dans ces croyances !)
- Pour les couples :
😁 essayer de temps en temps de faire certaines choses que fait l’autre dans le couple. Par exemple : si je ne fais jamais l’administratif de la famille parce que je n’aime pas ca, elle conseille d’essayer de le faire de temps en temps. Cela me rappellera combien je n’aime pas le faire et je retrouverai de la gratitude pour l’autre quand il le fait et cela me rappellera l’importance de lui dire merci pour ces petits gestes du quotidien.
C’est un podcast d’une heure. Mais on ne la voit pas passer. Et je recommande même de l’écouter en couple ! 😁
(Bon, si vous ne souhaitez écouter que le passage sur le lien entre cycles féminins et charge mentale, allez directement à 17mn56)
PS : Et je vous invite à vous rendre sur le site de Emma : ses dessins sont tellement drôles !
Ping : Un dîner de filles, c’est mieux qu’une séance de psy ! – Etincelle