Dans un précédent article, je rappelais l’importance de l’écoute en silence.
Pour une personne aussi bavarde que moi, c’est trèèèès difficile à appliquer tous les jours 🤪.
J’ai la chance d’avoir autour de moi plusieurs personnes bavardes : cela m’aide à réfléchir à mon travers.
Voici quelques techniques que j’ai glanées et testées… Cela ne marche pas toujours. Mais cela m’aide…
- La technique du bâton de parole : quand une discussion commence, je me force à me taire. J’essaie j’imagine que mon interlocuteur tient dans les mains un bâton de parole. Tant qu’il le tient, c’est lui qui parle. Je n’ai pas le droit de parler.

- La technique de visualisation : je m’efforce d’écouter VRAIMENT ce que dit mon interlocuteur, sans penser à ce que je peux lui répondre. C’est vraiment particulièrement difficile. Alors, dès que je sens qu’une idée vient, ou que parler me démange, j’essaie de me re-concentrer sur les mots de mon interlocuteur, de visualiser dans ma tête ce qu’il me dit. Je me dis que mon idée est moins utile qu’écouter l’autre. Et si je ne peux vraiment pas laisser tomber l’idée, j’essaie de la noter.
- La technique du blanc : lorsque mon interlocuteur s’arrête de parler, je me force à (essayer de ?) laisser des blancs pour lui laisser la chance de reprendre la parole. Une technique à apprivoiser quand on a l’impression que le silence est synonyme d’ennui…
- La technique du professeur de tennis : on adore jouer avec des personnes qui nous envoient de belles balles et nous permettent de jouer de jolis coups, n’est-ce pas ? Cela nous met en valeur. Et bien, pour ma part, j’essaie d’imaginer les échanges verbaux comme un jeu de tennis. Je me donne pour mission d’aider l’autre à faire de jolis coups. Alors, à moi de lui renvoyer la balle, avec une question (ouverte de préférence) qui lui permet compléter son idée, progresser dans sa réflexion. Il suffit simplement des fois de dire « as-tu quelque chose d’autre à ajouter ? »

- La technique des 40 secondes : il parait qu’une personne commence à décrocher dès 40 secondes !! Depuis que je le sais, j’essaie de faire des phrases courtes et de penser à m’arrêter de parler rapidement (40 secondes, c’est trèèèèèès trèèèès court quand on parle)… A nouveau, je peux penser au bâton de parole : c’est toujours plus sympa quand il circule plutôt que quand quelqu’un le conserve.
- La technique du filtre à café. Avant de parler j’essaie de me poser la question si ce que je vais dire va enrichir ou non la conversation, à la manière des 3 filtres de Socrate. Un peu comme si j’étais préparateur de café, et que je ne voulais garder que le meilleur.

Je médite régulièrement sur cette histoire racontée par Pierre Trevet :
« Une visiteuse de l’aumônerie de l’hôpital venait d’écouter pendant plus d’une heure une personne malade. Elle n’avait pas dit un seul mot, sauf pour reformuler, poser la petite question pour éclaircir. Au moment où elle quitte la chambre pour continuer ses visites, la personne malade lui dit : « Merci pour tout ce que vous m’avez dit. » Notre écoute en dit plus long que nos discours. »
Inspirant !
Ping : On a tous besoin de compter aux yeux des autres – Etincelle