Que dites-vous à vos enfants quand ils partent à l’école ?

7h50, c’est la panique. Assis sur la première marche de l’escalier, il essaie tant bien que mal de dénouer les lacets de ses chaussures afin de pouvoir les enfiler.

« Dépêêêêêche-toi ! Tu vas être en retard ! Le bus passe dans une minute !« 

Il enfile son manteau, prend son cartable à deux mains, et, d’un geste d’haltérophile aguerri, l’arrache au sol.

« Ton masque ! N’oublie pas ton masque !« 

Il ouvre la porte, appuie sur le bouton qui commande le portail et sort.

« Bon courage !« 

STOP.

Vous l’avez compris, cette petite saynète est assez représentative de ce qui se passe chez nous tous les matins.

Enfin.

De ce qui se passait chez nous.

Parce que j’ai changé un truc : la dernière phrase (oui, pour le reste, je n’ai toujours pas réussi à faire en sorte que la petite troupe soit en avance pour un début de journée zen… Mais je ne renonce pas ;-))

Bref, je disais : j’ai changé la dernière phrase.

Tout est parti de la lecture d’un livre de Philippe Bloch, intitulé « Ne me dites plus jamais bon courage ! ». Son sous-titre est évocateur : »lexique anti-déprime à usage immédiat des français ».

Dans ce livre, Philippe Bloch (entrepreneur, investisseur, conférencier, chroniqueur…) s’intéresse à ces petites expressions françaises que nous avons coutume d’employer et qui, selon lui, sont à l’origine de notre morosité.

Selon lui, « il faut être attentif au quotidien et au banal« . Ces mots auxquels nous ne prêtons même pas attention, puisqu’ils font quasiment partie de phrases automatiques. Sauf que… à force de les répéter, ils nous mettent dans un état d’esprit négatif.

C’est le cas de « Bon courage ! » qui est la première des 12 expressions à passer sous son stylo.

« Bon courage » a remplacé l’amical « bonne journée« . Selon lui, c’est « la pire des phrases pour miner le moral de quelqu’un (…) un peu comme si le travail était devenu une telle souffrance qu’il était impossible de se rendre au sein sans s’armer de la bravoure jusqu’ici nécessaire uniquement pour faire face aux galères, coups durs, accidents et autres catastrophes« .

Entendre cette petite phrase, en commençant sa journée, ne nous met sans doute pas dans des conditions optimales pour passer une bonne journée.

Alors j’ai décidé de bannir « bon courage » de mon répertoire, le plus possible.

Tous les matins, je m’arme de mon plus beau sourire, je mets beaucoup d’énergie dans ma voix et je dis à mes enfants « Bonne journée ! » quand ils quittent la maison.

Mon objectif : leur envoyer, consciemment, le plus d’ondes positives.

Je n’ai jamais eu la confirmation de leur part que cela changeait quelque chose pour eux.

Mais cela ne peut pas faire de mal 😉

Et, de mon côté, cela a un impact hyper positif : me mettre consciemment dans une posture positive me met en route pour la journée !

Et vous, que dites-vous à vos enfants le matin ?