On l’oublie souvent, mais nous sommes le produit de réactions biologiques et chimiques.
Nous voyons, nous pensons, nous bougeons grâce, entre autres, aux réactions chimiques à l’œuvre dans notre corps.
Nous sommes sans arrêt traversés par des influx d’hormones, des messagers chimiques qui modulent l’action de nos cellules.
C’est tout cela qui fait que nous nous sentons « bien », « pas bien », « fatigué », « en forme »…
Quand on est fatigué, c’est difficile de faire des choses compliqués.
Cela parait logique.
Pourtant la société nous pousse à ne pas trop faire attention à notre corps :
Il est 7 heures ? C’est l’heure de se lever, pas de paresser : il faut aller à l’école, ou au boulot.
Entre midi et deux, c’est l’heure de manger. Pas avant, pas après.
Bref, nous sommes contraints de tous respecter un rythme identique. Un rythme « social ».
Et pourtant, nous n’avons pas tous le même rythme.
Et si nous étions capables d’adapter nos tâches à notre niveau d’énergie ou à nos besoins, cela nous permettrait d’être à la fois hyper efficace et en pleine forme.
Et des rythmes, nous en vivons sous plusieurs formes :
- au cours d’une journée
C’est ce que j’ai découvert avec la chronobiologie : nous avons tous des rythmes différents avec des phases avec une haute énergie et des phases avec une énergie plus basse au cours de la journée.
➡️ Pour ceux que cela intéresse, et qui veulent découvrir leur PROPRE cycle, lisez l’article « Chronobiologie : connaître son rythme pour être plus efficace« .
- au cours du mois
En écoutant un podcast cette semaine, j’ai pris conscience que le cycle menstruel était aussi un « cycle chimique » qui avait des impacts sur le niveau d’énergie.
Toutes les femmes connaissent un rythme, plus ou moins régulier, plus ou moins long tourné autour de la reproduction.
Au cours de ce rythme, la chimie du corps des femmes est chamboulé plusieurs fois.
C’est intéressant de le comprendre, car, si on peut adapter ses tâches à son niveau d’énergie au cours d’une journée, peut-être serait-il intéressant d’adapter le type de tâche au niveau d’énergie au cours du cycle ?
Dans cet épisode de podcast (que je vous mets à la fin de cet article), Gaelle Baldassari, formatrice et consultante en psychologie du cycle menstruel explique avec des mots et des images très simples comment fluctue le niveau d’énergie des femmes en fonction de ce cycle.
Ce cycle connait 4 phases qu’elle résume par le mot « SURF ».
- Phase 1 : S pour SUPER WOMAN
Il s’agit de la période entre les règles et l’ovulation. Pour relancer le cycle, un grand nombre d’hormones sont libérées. La femme connait un regain d’énergie et le sentiment de pleine puissance. Elle se sent capable de faire plusieurs choses en même temps.
- Phase 2 : U pour ULTRA SYMPA
Il s’agit de la phase d’ovulation. C’est le moment de rencontrer quelqu’un 🙂
C’est donc la phase dans laquelle une femme est la plus sociale. Elle a envie de faire plaisir (Gaelle Baldassary explique que ce sont les moments où elle se retrouve à dire oui à sa fille en caisse de supermarché lorsque celle-ci veut acheter des bonbons par exemple).
- Phase 3 : R pour REDOUTABLE
La phase d’ovulation est passée. Maintenant « plus besoin de faire plaisir » nous dit Gaelle Baldassary. C’est la période où la femme va, au contraire, faire du ménage dans sa vie (au sens propre comme au sens figuré). Elle va se sentir plus sensibles au microbes et va donc avoir envie de nettoyer sa maison et son environnement. Mais elle va aussi avoir envie de faire un audit de tous ses projets, de toutes ses obligations pour savoir quoi garder, quoi jeter.
- Phase 4 : F pour FATIGUEE
Cette dernière phase est la phase des règles. Comme le cycle ne se termine pas par une grossesse, toutes les hormones descendent subitement, ce qui déclenche la suppression du nid qui était en train de se construire, et donc les saignements. Avec cette baisse subite des hormones, la femme est fatiguée. C’est la phase de prise de recul, d’apaisement. C’est une phase qui permet de se ressourcer et de recharger les batteries.
Tout cela est peut-être un peu caricatural, pas forcément vrai pour toutes ni dans tous les cas, mais je trouve l’analyse intéressante. Pourquoi ne pas essayer de faire attention aux cycles menstruels ?
Cela ne vaudrait-il pas le coup d’y prêter attention, et, peut-être, d’essayer de ne pas mettre de gros projet à lancer pendant les règles, mais plutôt juste après ?
Je trouve aussi intéressante la vision de Gaelle Baldassary qui explique que ce cycle impose aux femmes à faire un peu plus attention à elles.
Les hommes ne possèdent pas cette mécanique : rien ne les rappelle à l’ordre pour prendre soin d’eux ou prendre du recul sur les choses.
Finalement, notre corps est d’une grande sagesse.
Il faudrait juste apprendre à l’écouter un peu plus !
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