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Planifier pour vivre plus libre

Si nous ne réservons pas du temps pour ce qui est important pour nous, nous n'aurons pas de temps pour ca...

Quand n’aime pas les contraintes, il n’est pas rare qu’on n’aime pas non plus… planifier son temps.

Parce que planifier ressemblerait à un carcan supplémentaire… qu’on s’imposerait à soi-même…

Et pourtant… sans planification, point de liberté.

La loi de Parkinson

Pourquoi ? Parce que sans planification, ce que nous avons à faire occupe tout notre espace temps disponible.

C’est le principe de la loi dite de « Parkinson« , développée par un anglais, Cyril Northcote Parkinson, historien, économiste et essayiste.

Dans un article de The Economist, il explique avec beaucoup d’humour que «le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement »

D’où lui venait cette remarque ? C’est en étudiant le fonctionnement du ministère de la marine britannique, qu’il a découvert que celle-ci employait toujours plus de personnel, sans améliorer son efficacité. Pourquoi ? parce que, pour faire face à leur charge de travail, les fonctionnaires avaient tendance à recruter des personnes pour les aider… ce qui induisait pour eux une charge de travail supplémentaire, car les nouvelles recrues devaient être formées et managées. Résultat : un surcroit de travail qui les conduisait à encore plus de recrutements et ainsi de suite. « Les fonctionnaires se créent mutuellement du travail » disait-il.

Il en conclut qu’on pouvait comparer le temps à un gaz : un gaz occupe tout l’espace dont il dispose. Un faible espace ? Il se comprime. Un large espace ? Il se dilate.

C’est pareil pour une tâche, si on ne lui donne pas un cadre temporel strict….

La loi de Parkinson appliquée à nos vies

Parce que oui, si nous ne réservons pas du temps pour ce qui est important pour nous, nous n’aurons pas de temps pour ca. Tout le reste des choses que nous avons à faire aura tendance à occuper tout l’espace disponible.

Notre temps est notre ressource la plus précieuse. C’est ce que nous faisons de notre temps qui fait ce que nous sommes.

Or, si nous ne nous occupons pas de choisir ce que nous faisons de notre temps, les autres ou la vie s’en occuperont pour nous.

Pourquoi ne fait-on pas ce qui est bon pour nous ?

1. Parce que notre cerveau aime les récompenses immédiates.

Il est plus facile de scroller à l’infini les réseaux sociaux plutôt que de faire des choses plus utiles pour nous.

Les récompenses immédiates, c’est justement ce que nous apportent les réseaux sociaux ou encore le simple fait de cocher des tâches dans notre liste de tâches : même si ces tâches ne sont pas importantes, on a l’impression « d’avoir fait quelque chose« .

Développer notre potentiel, construire des projets, faire du sport pour notre santé sont des choses qui nous font du bien « à long terme« .

Sauf qu’elles nous demandent un investissement court terme. Du travail, un effort…

Et ca ne pèse pas lourd face à une récompense court terme

Si on ne planifie pas des plages sur lesquelles on va se consacrer à ces choses qui sont importantes pour nous… elles ne se feront jamais, en suivant la fameuse loi de Parkinson. Il y aura toujours quelque chose de plus urgent ou une récompense de plus court terme à obtenir.

2. Parce qu’on ne sait pas ce qui est important pour nous

Autre raison pour laquelle on ne planifie pas, c’est parce que tout nous semble important, au même niveau d’importance.

On a envie de tout faire, on ne sait pas dire non.

Et ca, c’est souvent parce qu’on n’a pas pris le temps de réfléchir à ce qui est important pour nous.

3. Parce qu’on ne sait pas comment on fonctionne

Certaines personnes ont le sentiment d’avoir déjà tenté de planifier. Et que ca ne marche pas.

C’est mon cas.

Parce que je suis une indécrottable optimiste sur le temps nécessaire pour accomplir une tâche.

Conclusion, je me dis régulièrement en voyant ma liste de tâches : « pas de souci, ca va passer. C’est laaaarge !« .

Je ne planifie donc pas.

Je ne mets pas de bornes temporelles aux tâches…

Bon, évidemment, sans surprise, ca ne passe pas.🤪

Chacune des tâches déborde,

  • parce qu’elle n’a pas de timing imposé… donc le temps s’étire
  • mais aussi parce que les tâches prennent plus de temps que ce que j’imaginais.

4. Parce qu’on veut tout faire en même temps

Autre écueil dans lequel, personnellement, je saute aussi régulièrement à pieds joints : commencer plein de tâches en même temps !

J’ai souvent beaucoup d’idées qui traversent mon cerveau, et qui me font dévier de ma tâche initiale.

Conclusion, je commence une tâche, j’en entreprends une seconde, puis ca me fait penser à une troisième….

Au final, j’ai beaucoup commencé de choses, je n’en ai pas fini beaucoup…

Et je suis épuisée mentalement parce que toutes ces tâches non finies restent dans mon esprit sous forme de « charge mentale ».

Et en plus, je ne suis pas tellement fière de ne rien avoir fini….

5. Parce qu’on veut avoir terminé ce qu’on a à faire avant de faire des choses pour nous

Il y a un dernier problème auquel nous sommes confrontés : notre liste de tâches ou la liste des choses qu’on « doit » faire.

Prendre du temps pour soi est associé à être égoïste ou faire passer le plaisir avant autre chose.

Alors on se dit qu’on passera à ce qui compte pour nous quand on aura tout terminé.

Sauf que… on ne termine jamais ! Soit parce que les tâches tendent à prendre tout l’espace disponible, soit parce que de nouvelles tâches apparaissent…

Et on ne fait jamais ce qui est important pour soi.

Les bénéfices de la planification

Planifier son temps, c’est précisément organiser son temps de manière à s’assurer de consacrer suffisamment de temps à ce qui est important pour nous.

Et cela a plusieurs bénéfices :

  • favoriser ses propres intérêts de long-terme par rapport à ses intérêts de court terme : planifier, c’est s’assurer que le temps qu’on consacre à ce qui est important pour nous reflète bien le niveau d’importance. C’est s’assurer qu’on ne consacre pas 90% de son temps à des choses non importantes… C’est la fameuse histoire des gros cailloux de la gestion du temps. Si vous ne la connaissez pas, découvrez-la ici :
  • développer sa confiance en soi : planifier et respecter sa planification, c’est respecter ses propres engagements vis-à-vis de soi-même, et notamment sur ce qui nous tient à coeur. Or plus on respecte ses propres engagements, plus on augmente la confiance en soi. Pour aller plus loin sur cette notion, vous pouvez aussi lire cet article : Apprendre à nos ados à ne pas décevoir leur cerveau (ca marche pour nos ados, mais aussi pour les adultes 😁)
  • accroître sa tranquillité d’esprit : lorsqu’on planifie, on se libère l’esprit de cette fameuse charge mentale qui nous empoisonne. Planifier et faire ce qu’on a planifié, c’est décharger son esprit de tâches à faire. Et puis, faire ce qu’on a planifié, c’est tellement reposant ! Pas besoin de réfléchir à ce qu’on va faire !
  • retrouver le plaisir du farniente : étonnamment, planifier, c’est aussi retrouver le plaisir de ne rien faire ou de faire ce qu’on veut. C’est un peu comme les vacances : si on était tout le temps en vacances, on ne se sentirait jamais en vacances. Si on se planifie des moments rien qu’à nous, où on décidera en toute liberté, on va retrouver le goût de cette liberté, justement parce que ce n’est pas tout le temps.

Alors, planifier comment on fait ?

Avant tout, il est important d’expliquer que planifier, c’est allouer des plages de temps à des thématiques (santé, sport, famille, projets). C’est poser les « pierres » dans le bocal (cf la video ci-dessus).

Ce n’est pas minutieusement allouer chaque minute à des tâches ou des sous-tâches.

Planifier, ca veut dire quoi, concrètement ?

  • identifier ce qui est important pour soi et combien de temps on voudrait que ca prenne dans notre vie (10% ? 50 % ? Chaque jour un petit peu ?)
  • réserver des grandes plages de temps dans la semaine pour ces thématiques – on peut même réserver des plages de temps pour « ne rien faire » !
  • s’améliorer en continu – estimer le temps, faire des revues régulières pour vérifier si cela en a pris plus ou moins, améliorer
  • séparer les temps de planification des temps d’action : c’est plus reposant pour notre esprit de d’abord planifier (pour la semaine, par exemple), puis de faire. Quand on est sur une séquence de planification, c’est difficile de passer à l’action. Et inversement.
  • commencer par ce qui est important de nous : si on ne commence pas par ca, il est fort probable qu’on attende

On peut tous reprendre le pouvoir sur notre temps.

Le faire à deux

Et le mieux, si on n’y arrive pas, c’est d’en discuter avec quelqu’un d’autre : on n’est jamais aussi lucide que lorsqu’on est extérieur à une situation.

Une personne qui va nous challenger en posant des questions sur ce qui est véritablement important pour nous, sur nos priorités ou encore sur le temps qu’on alloue à chaque chose, cette personne va nous aider beaucoup….

Essayez, vous m’en direz des nouvelles 👍

💡 Et, pour ceux qui aimeraient aller plus loin, je vous invite à écouter l’épisode du podcast « Change ma vie » de Clotilde Dusoulier, qui m’a inspiré ce post.🤩 👇👇

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