J’ai déjà parlé dans un précédent article de l’importance de bien savoir formuler les encouragements à ses enfants. On se trompe souvent, en voulant bien faire.
Nous sommes maladroits
Par exemple, il vaut mieux dire à un enfant « Marche » de préférence à « ne cours pas ». Car le cerveau humain n’entend pas la négation et se concentre sur le verbe d’action.
Si je vous dis « ne pense pas à un éléphant rose« , à quoi allez-vous penser justement ?
C’est pourtant pas si simple au quotidien. Je m’aperçois, pour ma part, que c’est plus naturel de dire une négation que de formuler un ordre de manière positive. Je dois opérer un effort psychologique conscient pour rectifier. Je pense néanmoins qu’à force de m’entrainer, je vais réussir à créer des automatismes.
Et bien c’est vrai aussi du côté des compliments.
Je suis une maman qui félicite. Je ne suis pas avare de compliments car j’estime que c’est une nourriture affective hyper importante.
C’est vrai et ce n’est pas vrai à la fois. En fait, tout dépend comment c’est fait.
5 règles pour encourager efficacement
Dans un article de Psychologies Magazine, j’ai trouvé un condensé des bonnes formulations.
1/ Décrire
Ne pas émettre un jugement « c’est bien », « c’est beau« … Décrire simplement ce que l’on voit : « Oh, tu as fait un dessin ! Tu as dessiné des traits et même des ronds ! …». Ainsi, votre enfant sentira votre intérêt, mais il ne sentira aucun jugement de votre part.
On peut aussi lui poser des questions pour savoir comment il a fait cela, quelle technique il a utilisée…
Le compliment descriptif permet à l’enfant de comprendre pour quelles raisons il peut avoir confiance en lui : il se construit ainsi une image de ses forces et de ses talents.
2/ Remplacer « c’est bien » par « merci »
Il s’agit en fait de souligner ce que vous avez observé de positif et partager votre ressenti.
Plutôt que de dire à son enfant « Bravo, tu as été sage dans le magasin »
-> « J’ai apprécié ton aide au magasin aujourd’hui. La façon dont tu as rangé les courses dans le panier en disposant les produits du plus petit au plus grand a grandement facilité les achats et nous avons tous gagné du temps. Merci ! »
Ou alors « Merci de m’avoir aidé à… Ça rend les matins/ repas/ sorties plus agréables quand tu… et je t’en remercie », « J’apprécie vraiment quand tu… », « Merci d’avoir fait…. parce que cela signifie que nous pouvons maintenant…«
En appuyant sur les aspects positifs de ses actes, on encourage l’effort et amplifie la gratification. L’enfant se définit comme capable d’actes utiles s’il en a la volonté.
3/ Souligner les efforts et constater les progrès
Valoriser les réalisations (et/ou les intentions) au lieu de pointer du doigt les déficiences.
4/ Transformer le « je suis fier de toi » en « tu dois être fier de toi »
Il est important que l’enfant apprenne à s’auto-féliciter, et ne soit pas dépendant de votre satisfaction.
5/ « pour le moment… » « pas encore »
Il est important de situer la progression dans le temps, ne jamais figer. Montrer qu’un échec est temporel. Cela peut changer plus tard
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Tout à fait d’accord avec cette approche ! On n’y est pas habitué, il faut du temps pour intégrer ces tournures mais après ça vient naturellement. Et tant pis si on le fait pas à 100%. Cela me fait penser à mon livre préféré d’éducation (en fait le seul que j’aie lu…) « Parler pour que les enfants écoutent ; écouter pour que les enfants parlent » de Faber & Mazlich : une mine d’or, très pédagogique et facile d’accès ! Merci pour cet article !
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merci pour ce livre ! je vais aller voir si je le trouve. Ca m’a l’air passionnant !
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J’ai aussi lu ce livre ! c’est vrai, nous y apprenons tellement de nouveaux comportements, de dires, à mettre en place ! c’est vrai que ce n’est pas automatique mais petit à petit on intègre toutes ces nouvelles façons de faire… je le recommande aussi !
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